UBA Trends Day 2017 Do’s & Don’t sous le signe de la confiance
Étiquettes : Communication Web, content marketing, marketing de contenu, stratégie de contenu
L’UBA Trends Day 2017, c’était ce jeudi 16 mars à Bruxelles. Voici les do’s & don’t pour élever vos stratégies marketing au niveau supérieur.
La rédaction d’Ecrirepourleweb était aux premières loges de l’UBA Trends Day 2017, ce jeudi 16 mars à Bruxelles. Voici notre digest de l’événement d’observation et d’anticipation des nouvelles tendances en communication, expérience digitale et médias. Retours sur des prises de paroles inspirées et inspirantes à mettre en application cette année. Le fil rouge ? La reconquête de la confiance !
UBA Trends Day 2017 : 5 Do’s & Don’t pour un marketing de confiance
- Créez la magie — ne vendez plus ce en quoi vous ne croyez pas vraiment
- Trouvez la brèche — n’alimentez plus simplement la surcharge d’informations
- Libérez la co-création — ne craignez ni l’inconfort ni le chaos
- Misez sur l’authentique — arrêtez de vendre du rêve à tout prix
- Restez humain — ne confiez pas tout aux machines intelligentes
1. Créez la magie — ne vendez plus ce en quoi vous ne croyez pas vraiment
« La magie, ça ne coûte rien et ça peut rapporter gros. »
Patrick Dixon @patrickdixon
Pour Patrick Dixon, l’un des business thinkers les plus prestigieux au monde et auteur de The future of (almost) everything, le futur du marketing : c’est créer de la magie. Mais pas n’importe quelle magie. Une vraie magie pour le consommateur. Celle que seul un marketing avec les yeux peut produire ou révéler.
Pour engager l’émotion, la passion et la fidélité des clients, les entreprises et les marques doivent créer des relations de nouvelle génération. La vie est trop courte. Patrick Dixon n’aura eu de cesse de nous le rappeler. Pour créer des informations rapides, pertinentes, personnalisées et avec une valeur qui compte vraiment, il faut regarder ses clients dans les yeux et parler avec le cœur.
Au centre de son nouveau modèle relationnel, la confiance est fondamentale. Créer la relation de confiance, en commençant par croire vraiment en ce qu’on vend ; en vendant ce en quoi on croit vraiment avec une raison d’être et d’agir. C’est ça la clef pour créer de la vraie valeur aujourd’hui… et créer cette magie auprès du consommateur.
2. Trouvez la brèche — n’alimentez plus simplement la surcharge d’informations
« Plus de succès avec moins de contenu, vous pouvez le faire. »
Andrew Davis @DrewDavisHere
Nous vivons dans un monde surchargé d’informations. Pour Andrew Davis, entrepreneur créatif et fondateur du bureau de talents Monumental Shift, cela ne signifie pas forcément que nous en consommons davantage. Au contraire, même. On peut parler d’un véritable fossé entre l’information disponible perçue et l’information qu’on peut réellement atteindre et consommer.
Andrew Davis invite dès lors les entreprises et les marques à repenser leur production de contenu, en suivant la loi du « moins c’est plus ». Plus question de participer à la surcharge d’informations ambiante. Pour retrouver une place dans l’univers de ses audiences, il faut juste trouver le bon créneau, le trou à combler. Une information parfois aussi inédite qu’improbable.
Dans son modèle, le contenu est définitivement un produit qu’il faut penser non plus comme du branded content vaniteux, mais bien comme un content brand divertissant et addictif. Et pour cela, une seule pièce de contenu peut faire la différence : la recette de cuisine la plus courte du monde tous les vendredis comme le projet Bart’s fish tale, ou le folder le plus cool de la semaine en 60 secondes par FOLDRite.
Vous n’en soupçonneriez pas le ROI potentiel, et pourtant. Le secret de l’efficacité de ce contenu poids plume ? Il est tout tout prêt de la vie quotidienne de son audience, et il crée le rendez-vous de confiance.
3. Libérez la co-création — ne craignez ni l’inconfort ni le chaos
« Sachez apprécier le bénéfice des agitations. »
Maria Mujica @merimujica
Pour stimuler l’innovation, les organisations ont aujourd’hui plus que jamais besoin d’une nouvelle approche : un véritable fresh start libérateur d’énergies. Avec Fly Fearless, Maria Mujica, global leader du New Agency Model de Mondelēz, bouscule la culture d’entreprise traditionnelle au profit d’une nouvelle articulation organisationnelle truffée d’expériences, d’accidents, de bouillonnements, de perturbations…
Son credo ? Élever le travail au niveau supérieur, utiliser les ressources plus intelligemment et créer une culture plus créative. Pour cela, un peu d’inconfort et de chaos dirigés sont nécessaires. On comprend tout de suite qu’un tel modèle repose sur la confiance : se faire confiance et faire confiance aux agitateurs au sein d’une équipe, aux clients et aux partenaires.
Pour aboutir à une telle transformation, par exemple dans la relation client-agence, cette confiance au service de l’innovation se traduit en trois points clés : passer d’un modèle d’approbation vers un modèle de co-création, accélérer les processus sans place pour la bureaucratie et laisser la porte ouverte à toutes les possibilités. C’est alors un savant mélange de curation, d’agitation et d’itération qui assure le succès dans le temps et la réussite stratégique.
4. Misez sur l’authentique — arrêtez de vendre du rêve à tout prix
« Ciblez le marché qui est le vôtre, pas celui que vous voudriez avoir. »
Peter Hubbell @BoomAgers
Le prochain marché émergent n’est pas géographique, mais démographique. Peter Hubbell, CEO de l’agence BoomAgers, ne s’y trompe pas : le consommateur vieillissant est appelé à dominer le marché mondial à brève échéance et à devenir une véritable tendance disruptive. Alors, comment expliquer qu’ils ne sont ciblés que par 5% des publicités ? Parce que le marketing n’a de cesse de chanter les louanges de la jeunesse…
Les jeunes, c’est l’avenir ? Mais le futur n’est pas encore là… Pour Peter Hubbell, il est économiquement impératif de changer de point de vue, en commençant par faire confiance à la valeur du temps et à l’économie de la longévité. Le consommateur vieillissant ne se voit pas vieux et surtout il n’a pas forcément l’impression d’être sur le déclin. Alors, pourquoi les marques ne décideraient-elles pas de les voir comme ils se voient et comme ils se sentent vraiment : sans âge, fabuleusement eux-mêmes et profitant d’une qualité de vie qu’on ne soupçonne pas.
Faire face au vrai marché et aux vraies gens, plutôt qu’à des chimères et des idées fausses : c’est résolument un challenge pour le futur du marketing.
5. Restez humain — ne confiez pas tout aux machines intelligentes
« Notre pensée et notre existence ne sont pas solubles dans la robotique. »
Gerd Leonhard @gleonhard
Avant que nous ayons pu nous en rendre compte, la technologie de pointe aura investi nos organismes pour nous rendre plus efficaces. Cela signifie-t-il que les ordinateurs auront vraiment rattrapé l’intelligence humaine en 2027 ? Pour Gerd Leonhard, CEO The Futures Agency, rien n’est moins sûr ou presque.
C’est qu’on peut très bien déléguer la routine aux machines, mais pas la compréhension ni les relations. Tout d’abord, parce que la technologie restera toujours par défaut moralement neutre et sans éthique (autre que celle que nous pouvons décider de lui appliquer). Ensuite, parce que les algorithmes ne peuvent suppléer les androrithmes pour observer, interpréter, comprendre et interagir.
Jusqu’à preuve du contraire, l’intelligence humaine détient encore quelques privilèges comme ceux de l’intelligence émotionnelle, de la pensée critique ou de l’expérience vécue. Pour Gerd Leonhard, le futur du marketing qu’il soit prédictif ou automatisé ne peut pas faire l’économie de l’humain. Il doit définitivement continuer à placer sa confiance dans la conscience plus que dans l’intelligence (artificielle). Après tout, est-ce qu’une machine pourra jamais créer ou reproduire le bonheur ?
Voilà une question à méditer pour l’édition de l’année prochaine !
L’UBA Trends Days 2017, vous y étiez ? Vous avez retenu d’autres bons conseils de cette journée futuriste ? Partagez-les avec nous !