La structure d’un texte, essentielle à sa compréhension
La structure d’un texte est directement repérable, même inconsciemment, lorsque le propos est bien organisé, hiérarchisé et présenté. Comment ça marche?
Pour la clarté de la lecture, les textes sont bâtis selon une structure précise qui permet d’ordonner les idées qu’ils expriment. De la même manière qu’un site web est aussi bâti sur une structure, une certaine mise en forme, comme on le voit dans cet article sur l’architecture de l’information propre à un site Internet. Cette architecture, ce design permet de trouver son chemin, de retenir l’organisation des contenus et de se repérer dans l’espace écran.
[pullquote]Une bonne architecture textuelle permet de mieux suivre l’ordre d’énonciation du texte, et de mieux comprendre son sens.[/pullquote]Quels sont les éléments à connaître pour pouvoir repérer la structure d’un texte ? Quels sont les indicateurs qui permettent d’en observer la charpente ?
Repérer la structure d’un texte: pourquoi et comment ?
Selon le type de texte, la structure ne sera pas exactement la même. Celle-ci dépend de l’intention et de la fonction souhaitées par la personne qui rédige.
On peut, entre autres, distinguer les textes informatifs, les textes injonctifs (dont le but est de pousser à réaliser une action) et les textes persuasifs (qui tentent de convaincre en avançant une opinion).
Repérer comment un texte est construit permet d’en dégager les liens logiques, d’en repérer les idées maîtresses et leur hiérarchie. Une bonne architecture textuelle permet de mieux suivre l’ordre d’énonciation du texte, et de mieux comprendre son sens.
Une méthode très simple pour repérer la structure d’un texte est la méthode QQOQCP. On l’utilise aussi, cette méthode, pour concevoir un texte d’ailleurs. Si le texte suit cette structure, il est facile, pour le lecteur de la repérer. Souvent, les intertitres reprennent d’ailleurs des éléments de la structure. Comme dans le sous-titre de ce paragraphe, qui évoque le pourquoi et le comment. Cette méthode permet aussi de structurer les idées générées lors d’un brainstorming, par exemple. D’autant que le brainstorming a tendance à recourir à des techniques du type association, analogie, comparaison, etc. qui sont souvent utilisées pour articuler un texte également. On en parle plus bas, dans le paragraphe sur les connecteurs logiques.
Repérer les idées importantes
Pour mieux comprendre la structure d’un texte, donc, une première étape consiste à identifier et qualifier les idées importantes, et à repérer les indicateurs qui associent les idées, les lient entre elles, assurent la succession d’une idée à l’autre.
Il devient alors facile de distinguer l’articulation du texte et les liens entre ses différentes parties.
Ce travail devrait même permettre d’établir un schéma mental, en donnant des titres aux grandes parties et des sous-titres pour chaque idée énoncée.
Articuler les idées dans la structure d’un texte
Les éléments typographiques sont essentiels à la compréhension d’un propos. À tout le moins, ils en facilitent l’appréhension rapide, de premier niveau. Titraille, chandelles, encadrés, citations, disposition des paragraphes: grâce à ces aides à la lecture, le lecteur repère aisément la hiérarchie des idées dans le texte. Cependant, il faut se rappeler qu’une même idée peut être développée sur plusieurs paragraphes (tout comme un seul paragraphe peut aussi contenir un seul argument).
Qui dit structure dit syntaxe…
Ensuite, on cherchera les connecteurs logiques: ils articulent le texte et servent à établir une relation entre les opinions ou arguments avancés. Les conjonctions de coordination ou de subordination, les pronoms relatifs, les prépositions et autres locutions sont autant de connecteurs logiques, qui peuvent servir à exprimer différents types d’articulations:
- addition (et, de même que, encore…),
- opposition (mais, bien que, cependant, malgré…),
- cause (car, parce que, effectivement, grâce à…),
- conséquence (donc, de sorte que, voilà pourquoi…),
- exemple (par exemple, c’est à dire…),
- but (pour que, dans le but de…),
- hypothèse (si, en cas de),
- conclusion (donc, finalement, en définitive…)
Ces connecteurs aident aussi à organiser hiérarchiquement les arguments (en premier lieu, deuxièmement, d’autre part…).
Enfin, les phrases ou paragraphes de transition mettent du liant dans l’articulation, pour ajouter de l’émotion et du caractère à la structure fonctionnelle et rationnelle du discours. Et vous, comment repérez-vous la structure d’un texte?