Siloing et cocon sémantique : le régime soupe du SEO ?
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Le siloing et autres cocons sémantiques, des tactiques SEO qui font fureur ou horreur. Est-ce vraiment pertinent et utile ?
Oui, la méthode du cocon sémantique est utile. Ce n’est pas la panacée, le régime soupe du SEO, mais ça a le mérite d’exister. Explications.
Au-delà du vocable sympathique et/ou mystérieux, le cocon sémantique fascine et interroge. Cette méthode, qui associe architecture de l’information et SEO, a été formalisée par le consultant en référencement Laurent Bourrelly, qui prend soin de nous rappeler qu’il est le 3e référenceur de France, selon le Journal du Net. Bref, une référence.
On avait déjà évoqué le cocon sémantique sur notre blog parce que l’approche privilégie, au sens large, l’optimisation de l’expérience de recherche. En associant arborescence et référencement naturel de vos contenus, le cocon sémantique maximise le potentiel d’accessibilité de vos contenus.
[pullquote]Petite réserve : je ne suis pas une puriste des silos et cocons sémantiques. Si les concepts m’intéressent, c’est parce qu’ils font bon sens. Et sont proches de techniques séculaires dans le traitement de l’information: la taxonomie et le vocabulaire contrôlé, par exemple.[/pullquote]Là où on croirait que le SEO « standard » défend une optimisation pour les moteurs de recherche, l’organisation du référentiel SEO en silos sémantiques a pour but de relier les contenus d’un site de façon logique, naturelle pour faciliter leur appréhension et leur référencement sur Google.
Siloing et cocon sémantique : principes de base
Le cocon sémantique tient compte des changements opérés depuis quelques années dans les algorithmes de Google. On le sait, le moteur s’intéresse désormais en premier lieu à la nature et la qualité du contenu.
Le sens des mots et des expressions, leur lien avec leurs synonymes, les habitudes de langage naturel, les requêtes longue traîne, sont autant de critères qui doivent guider notre souci de répondre aux requêtes des internautes (recherches d’information par les clients potentiels), à sa richesse (appartenance ou non au champ lexical de la thématique du site) et à son homogénéité (une seule thématique, mais bien développée).
Si l’ancienne méthode SEO donne la priorité aux produits et services offerts par le site en les classant dans des silos isolés les uns des autres, le cocon sémantique utilise une architecture familiale dans laquelle la page mère, les pages filles et les pages sœurs du site communiquent entre elles dans tous les sens.
Ces pages sont conçues après une analyse des besoins de la clientèle ciblée. Cette analyse sémantique se fait en 5 étapes :
- Les requêtes potentielles des visiteurs du site à optimiser sont transformées en mots-clés (mot, expression ou question) qui sont liées à la thématique du site.
- Ces mots-clés sont ensuite regroupés dans des branches ou « familles » selon une structure arborescente appelée « Mind Map ». Le contenu de chaque branche doit être homogène : pas de place pour les intrus !
- Les mots-clés sont utilisés pour faire des recherches puis analysés selon les résultats : nombre et types de pages web qui répondent à chaque mot-clé.
- En fonction des résultats de recherche, les mots-clés sont hiérarchisés en fonction de leur importance : requêtes principales, secondaires, généralistes, non prioritaires, …
- – Les mots-clés qui peuvent être utilisés pour opérer un glissement sémantique sont réservés pour établir la structure finale du site.
Sur le plan technique, les silos (ou cocons) des pages d’un site sont reliés par un maillage interne entre contenus rédactionnels (20 à 30 pages au minimum) d’une même thématique. Avec l’optimisation de ses Landing pages autour de mots-clés appartenant à la même thématique que sa page mère, cette dernière sera boostée d’une manière extraordinaire par le « PageRank algorithme » de Google.
Des différences entre le siloing et le cocon sémantique ?
Le siloing utilisé couramment en référencement SEO est-il identique à la technique du cocon sémantique ? Voyons les points communs et différences.
Les points communs :
- Les silos sont utilisés pour hiérarchiser les informations de chaque rubrique du site.
- Chaque silo possède sa propre « Landing page », optimisée autour d’un mot-clé dérivé de celui de la page d’accueil (page cible).
- On crée des liens internes ente les composants (pages, contenus) de chaque silo.
Les différences :
- Avec le siloing, un site Internet est articulé autour de plusieurs thématiques (silos). Ce qui, selon les adeptes du cocon sémantique, complexifie la tâche des moteurs de recherche, qui peuvent avoir plus de mal à saisir le propos général. C’est le souci des réseaux de blogs privés (ou PBN : private blog networks), on en reparlera.
- Le cocon sémantique, lui, privilégie une seule thématique. Il est donc exclu de faire des liens ente les contenus de 2 thématiques différentes. Sauf si on veut accéder à la page d’accueil d’un autre silo.
- L’accès aux silos SEO d’un site a tendance à être descendant : il se fait à partir du menu de sa page d’accueil. Par contre, dans le cocon sémantique, on établit des liens internes, transversaux entre tous les silos.
Ce qui est sûr, c’est que la sémantisation du maillage interne, l’optimisation des balises HTML et l’intégration de liens retour sont les éléments constitutifs du cocon et du siloing. Les contenus concurrents ne peuvent ni percer, ni déloger la chrysalide ou le réservoir, véritables forteresses SEO et éditoriales.
Dans le prochain article, nous verrons pourquoi le siloing et le cocon sémantique devrait être apprécié de tous les webmarketeurs.