Les 5 dérives du métier de Community Manager
Étiquettes : Communication Web, réseaux sociaux, Web 2.0
La fonction de Community Manager est devenue un métier à part entière. Mais quelles sont les dérives auxquelles est confronté le Community Manager?
« Community Manager » – ou CM comme on écrit sur le web – est devenu un métier commun et indispensable pour une entreprise. Rassembler des communautés, faire de la veille stratégique et fidéliser les internautes sont quelques unes des missions du Community Manager. Mais la vie n’est pas toujours rose derrière le profil de « Social Media Specialist« !
Le Community Manager et ses dérives
- Confondre vie privée et professionnelle: le CM se doit d’être réactif, disponible et toujours à l’affut du moindre mouvement ou commentaire sur la toile. Qu’en est-il alors de sa fonction en dehors des heures de bureaux, qui sont souvent les moments d’affluence dans le trafic sur le web ? Devenir accro au boulot et aux technologies dans la vie privée peut vite devenir une dérive du métier.
- Prouver sa rentabilité et ses compétences: le CM est sans cesse confronté aux représentations de la société que « tout le monde peut faire ce métier ». Cela vient notamment du fait qu’il n’existe pas d’études propres au métier de CM. Il faut être polyvalent, cultivé, curieux, informé… Le monde du travail peut vite donner l’impression que le CM n’est pas irremplaçable et que tout le monde peut devenir Community Manager.
- S’enfermer dans la dictature du chiffre et du like: le CM peut devenir obsédé par les chiffres, le nombres de like, de followers ou de partages. Il risque de se lancer dans une course aux chiffres au détriment de la qualité de ses publications et interactions. Pourtant la loi du «contenu» démontre clairement qu’il vaut parfois mieux des interactions de qualité plutôt qu’un grand nombre de like.
- Copier les concurrents: dans sa veille stratégique, le CM se doit de regarder ce qu’il se passe chez le voisin. Il doit être se tenir au courant mais sa mission est de se démarquer et sortir du lot. Parfois en manque d’inspiration ou forcé par l’actualité, le CM peut s’engouffrer dans un mimétisme des concurrents et produire un message similaire, donnant une impression de « déjà vu ».
- Manquer de légitimité: les marques prônent la présence d’une personne et non d’une machine derrière leurs réseaux sociaux. Elles aiment mettre en avant la possibilité d’avoir un dialogue instantané sur le web social. Mais la question de l’identité, propre au web, se pose toujours. On ne sait pas identifier qui se cache derrière un profil. Le métier de CM se retrouve confronté au problème de transparence et on interroge sa connaissance sur la société, surtout si le CM est externe à l’entreprise.
Le métier de Community manager, comme tous les métiers du web, est très changeant. Le danger du métier est d’être vite dépassé, démodé, hors du coup. Pour pallier à cette vélocité, le CM se tient au fait des nouveautés, s’informe sans cesse de la vie du web et suit les évolutions du monde online.
Et vous, quels dérives avez vous observées dans la vie d’un Community Manager ?
Commentaires
J’ai trouvé cet article très intéressant étant donné que community manager est un métier qui m’intéresse beaucoup !
Merci Natacha, ravie que l’article vous plaise! Bonne continuation sur la toile!
Est-ce que Community Manager est un métier ou juste une compétence qu’il faut acquérir?
Merci Kristobel pour votre réaction. Tout est une question de point de vue et c’est bien à cette vision que se retrouve confronté le Community Manager. Il me semble que dans certaines sociétés, c’est un métier à part entière, comme en attestent les offres d’emploi par exemple. Dans d’autres entreprises, c’est une compétence requise dans l’exercice de certaines fonctions. Mais à mon sens, c’est un métier complet car il demande de se tenir à jour et d’être constamment réactif.
En espérant vous avoir éclairé!
Bonjour,
Merci pour cet article très sympa.
Je suis mon propre CM depuis 2010 mais c’est en tant que « recruteuse » que je commente.
Ce que je constate chez les candidats CM c’est un manque de qualifications, ensuite une tendance à vouloir faire un copié/collé de ce qu’ils font chez les autres clients.
Les enjeux sont autres et il faut cesser de croire que ce métier important et fort intéressant se limite à 2 clics de souris ou à l’animation d’une page et voilà en 2h le boulot est fait.
Voilà une dérive manquante dans l’article : croire que tout le monde peut-être CM et penser à tort que c’est un métier « fun et light » en matière d’horaires.
[je note votre passage sur vie privé/vie pro très bien fait]
Les candidats retenus sont des candidats diplômés, doté d’une agilité intellectuelle, d’une curiosité (vous le dites très bien) pour ne pas s’encroûter, d’une aisance réelle avec Mme Souris ou Mr Paddle et enfin d’une ECOUTE pour faire ce qu’il faut faire pour son client et non ce que l’on aime faire pour aller plus vite 😉
Voilà @vous lire,
Nancy pour A3CV-A3Conseil
Merci Nancy pour ces précisions et expérience du terrain! C’est toujours chouette d’avoir des témoignages de situations concrètes. Je vous rejoins sur la croyance que « tout le monde peut être CM », comme je l’aborde partiellement dans le point 2. C’est le problème avec beaucoup de métiers du web, ça a l’air si facile, et pourtant… A bientôt sur notre blog!
Merci Rebecca pour cet article.
Actuellement les CM poussent comme des champignons…
CM freelance depuis 2 ans, je trouve assez fou les gens qui du jour au lendemain se permettent de se prétendre CM car ils animent un page Facebook.
Il me semble qu’être community manager c’est un peu plus que cela 😉
Tout à fait d’accord avec vous Cécile! Bonne continuation à vous d’ailleurs 😉
Bonjour! je veux etre communty manager comment m’y prendre pour produit un resutat favorable?