Le Harlem Shake, un vrai buzz
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Le Harlem Shake, c’est le nouveau phénomène viral sur la toile. Même les marques s’y mettent. Mais pourquoi crée-t-il autant d’engouement?
Ce phénomène se répand, depuis début février, sur Internet et dans les bureaux d’entreprises.
Le Harlem Shake, c’est une vidéo de 30 secondes de danse dégantée, au rythme de la musique de Harry Bauer.
Venu des États-Unis, la vidéo originale a été reprise par de nombreuses personnes sur YouTube.
Lorsque vous découvrez les vidéos sur YouTube, ça commence avec un individu masqué, dansant seul parmi un groupe qui ne lui prête aucune attention. Et soudainement, l’ensemble du groupe portant des costumes et des masques loufoques se met à danser sur de l’electro.
Vous trouvez ça ridicule?
Pourtant, chaque jour, des milliers d’utilisateurs réalisent cette danse dans des lieux publics, des bureaux (…) en portant les costumes les plus loufoques. La vidéo est ensuite publiée sur YouTube. Ces dernières récoltent en quelques jours des milliers de visites. Sur YouTube, vous trouverez plus de 9 610 000 versions et parodies de Harlem Shake. Certaines vidéos ont été visitées par plus de 44 861 397 personnes. Le phénomène surprend aussi sur Facebook. J’ai arrêté de compter le nombre de pages Facebook intitulées : «Harlem Shake ».
Même les entreprises s’y sont prêtées au jeu, telles que Facebook, Groupon, la Croix-Rouge, etc. Partout dans le monde, le Harlem Shake envahit les lieux de travail. Aucun corps de métier ne semble y résister, même les pompiers s’y mettent.
Le but premier pour les marques est évidemment de s’amuser et de se montrer sous un autre visage. Vu le buzz, de nombreuses marques n’ont pas hésité à parodier le Harlem Shake. Elles sont conscientes que ça ne garantit pas une hausse des ventes. Mais, c’est une opportunité pour faire parler d’eux en attirant un maximum de vue sur YouTube et ce pour un coût nul. Je vais proposer l’idée à ma directrice, qu’en pensez-vous?
On confère au Harlem Shake un certain pouvoir. En Tunisie, la danse est devenue symbole de la liberté d’expression physique et artistique. Le phénomène s’est propagé au-delà du quartier d’Harlem, bien au-delà des frontières américaines.
Aux yeux de certaines personnes, la vidéo exprime un réel message. La première personne qui danse représenterait l’élément déclencheur du désordre social qui va suivre. Il suffit d’un appel, « Let’s the Harlem Shake », pour que le lieu se transforme en espace où tout semble permis.
Comment expliquer cet engouement?
Depuis la nuit des temps, le bouche-à-oreille prend son importance dans la prise de nos décisions et dans le partage d’information. Les gens lui accordent plus de confiance que les campagnes publicitaires et les discours des annonceurs. Nul doute que le Web n’échappe pas à ce principe.
Mais comment expliquer que ces vidéos créent autant de buzz, alors qu’elles auraient pu très bien paraître inaperçues? Comment expliquer cette viralité sur le Web?
Sur Lyoncapitale.fr, Kevin Mellet, socio-économiste explique les raisons de ce succès : « Le Harlem Shake utilise un humour de situation à la Charlie Chaplin, un humour qui parle à tout le monde, universel. La musique, elle aussi, est universelle. Ensuite (…) une diffusion et un partage dans les réseaux sociaux. Le rôle de YouTube, comme plateforme de partage, est déterminant. Puis, il y a une amplification par le biais médiatique… »
Selon un article de l’Express.be, « L’humain a toujours ressenti le besoin d’imiter », explique le psychologue Javier Urralo. Il précise qu’avec Internet, ce mimétisme menace de se répliquer à l’infini.
Selon le chercheur de l’Université Polytechnique de Madrid, Antonio Ferrero, l’apparition de ce type de phénomène sur Internet n’est pas neuve. Par contre, ce qui l’est, c’est sa répercussion à chaque fois plus importante.
Il est encore difficile de comprendre pourquoi des événements aussi simples récoltent tant de succès sur la toile.
Pour ceux qui ne connaissent toujours pas ce phénomène, je vous invite à bouger sur :
Et vous, est-ce que vous vous êtes déjà prêté au jeu? Au bureau par exemple?
L’article pourrait intéresser vos contacts, pensez à le partager ! Merci
Commentaires
Ce n’est que de l’infantilisme mimétique de cour de récré. Pas besoin de convoquer un aréopage de sociologues et de sémiologues pour tenter de décrypter une telle niaiserie.
L’analyse du « phénomène » tient très largement sur un emballage de caramel mou plié en huit…
Je comprends votre opinion. Elle est tout à fait valable. En écrivant cet article, il me semblait intéressant de comprendre ce « phénomène », comprendre son engouement sur la toile.