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Avec la révolution récente introduite par FaceBook, le créateur du concept du World Wid Web, Tim Berners-Lee, parle déjà d’une nouvelle génération: celle du Giant Global Graph, le Graphe Global Géant ou GGG.

Ce ne sont pas les ordinateurs, mais les documents qui sont intéressants

Tandis que le WWW désigne un mode de transmission de données orienté vers l’éditeur, le GGG se propose d’organiser les informations en faveur des utilisateurs. Selon ce principe, comme nous le dit Tim Berners-Lee, « ce ne sont pas les ordinateurs, mais les documents qui sont intéressants. »

Du point de vue de FaceBook, le « social graph » désigne l’ensemble des relations entre toutes les personnes à travers le monde. C’était déjà une représentation abstraite vertigineuse à sa création. Mais Berners-Lee va aujourd’hui encore plus loin. Pour lui, il ne fait aucun doute que “ce ne sont pas les sites de social networking qui sont intéressants – c’est le Social Network lui-même. La façon dont je suis connecté, pas la façon dont mes pages web sont connectées. »

C’est précisément dans ce cadre qu’il invite à utiliser le mot “graph”, après avoir proposé auparavant le web sémantique. Un pas nouveau semble franchi.

Penser en termes de « graphe »

Ce que Berners-Lee nous propose, c’est un standard ouvert et portable d’un site à l’autre. C’est-à-dire, un format de transmission de données reconnaissable par tous et propre à représenter les relations entre les gens. L’enjeu est de regarder à un autre niveau, et de façon différente.

“Penser en termes de graphe plutôt que de web est essentiel si nous voulons tirer le meilleur parti possible du web mobile, du zoo d’appareils sauvagement différents qui nous permettront d’accéder au système”, nous dit-il.

Techniques et réalités

Pour illustrer son propos et rendre le concept plus accessible, il utilise la métaphore de la réservation du billet d’avion. Il met ainsi en évidence le fait qu’on est globalement plus intéressé par le vol en lui-même, et donc au premier plan par sa destination, que par la page où se trouvent les informations relatives à ce vol.

Le fait que nous soyons confrontés à un réseau d’informations de plus en plus fines et de plus en plus détaillées n’influence en réalité pas les relations que nous établissons et la manière dont nous les identifions. Cette granularité apparaît comme superflue dès lors qu’elle ne compte pas vraiment dans notre utilisation pragmatique du Web.

Besoins supérieurs

Pour certains observateurs, le GGG matérialise en fait les niveaux supérieurs de la pyramide du sociologue Maslow : les besoins d’estime, de reconnaissance et d’appartenance sociale.

Dans les faits, le GGG pourrait bien révolutionner l’utilisation des données personnelles sur le Web. Berners-Lee prévoit en effet que les informations soient détenues, non plus par le propriétaire du réseau social mais par le/les propriétaire/s des relations. En somme, on redonne de la légitimité à l’utilisateur final : plus question que nous soyons avidement capturés par un site ou un autre.

En pratique : plus de duplication de l’effort de saisie, plus d’inscriptions/administrations éparpillées. Mais un immense « graphe » de relations interconnectées via les serveurs.

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