Evitons le piège du paléo-web…
Étiquettes : comportements, stratégie éditoriale, Web 2.0
L’âge d’or du Web est bien révolu, celui où l’on s’émerveillait de pouvoir tout bonnement consulter en ligne la vitrine de son fournisseur d’accès, de sa chaîne de supermarchés et de son constructeur automobile. Celui où l’offre régissait encore la demande, où les sites Web déterminaient les us et coutumes des internautes en devenir.
In fine, ce sont eux, pourtant, les utilisateurs, qui ont eu raison du paléo-Web, et qui ont, peu à peu, façonné ce qu’on appelle aujourd’hui, à tors et à travers, à tort et à raison, le Web 2.0. Nous y reviendrons.
Ce sont eux qui ont revendiqué le droit à la parole, à la critique, au commentaire, à l’appréciation. Qui ont abattu les murs virtuels de cet espace sacré, protégé, distancié, réservé à l’élite quelle qu’elle soit : intellectuelle, financière et politique. Qui sont parvenus à bâtir un Web qui leur ressemble. Avec ses bons et ses mauvais effets.
Mais le paléo-Web persiste encore et laisse ses traces. Sur des sites entiers parfois, sous certaines rubriques seulement, dans les meilleurs cas. En pâtissent surtout les pages A propos de nous, Notre société, Tout savoir sur XXXX.
Comme si les entreprises se croyaient encore tenues de cultiver un discours d’autorité voire de déférence. Comme si elles considéraient encore leur site comme leur propre miroir où contempler leur embonpoint, inévitable résultat du succès, de la croissance, de la prospérité.
J’ai commencé de lire hier soir La fin de la télévision, excellent ouvrage de Jean-Louis Missika. Lisez-le*, vous comprendrez que c’est lui qui a nourri en moi, ce matin, ces idées-là.
*Je me permets d’utiliser un impératif puisque sur Internet, c’est une forme avenante, vivante et dynamique : « Cliquez ici, validez le formulaire, lisez l’article, téléchargez le fichier… »