Écriture participative: quand l’édition se lance dans le numérique social
Étiquettes : intelligence collective, réseaux sociaux, ressources
L’écriture participative est-elle en passe de révolutionner le monde de l’édition? Premiers balbutiements en France avec la plateforme Fyctia.
Transformer les pratiques de création, d’édition et de lecture, c’est le programme des plateformes web d’écriture participative. Un nouveau modèle de production et de consommation littéraire numérique largement inspiré des usages des réseaux sociaux et du principe de l’intelligence collective. Une écriture mobile, ludique et collaborative. Une menace pour le circuit traditionnel de l’édition diront les uns, une formidable opportunité diront les autres. À vous de trancher!
L’écriture participative: un modèle alternatif pour l’édition?
On connaissait déjà Wattpad, le réseau social de découverte et de partage de textes numériques. Une sorte de club de lecture nouvelle génération qui a vu le jour en 2009 au Canada. Son public? Essentiellement des adulescentes américaines. Comme Anna Todd, une jeune texane de 25 ans auteur du best-seller After. Une fiction née sur le réseau et écrite exclusivement sur smartphone avec le concours de nombreux utilisateurs. Pour aller plus loin, Wattpad Stars accompagne les meilleurs écrivains dans leur projet d’édition et leur donne de la visibilité auprès de grands annonceurs.
En France, c’est la maison d’édition Hugo & Cie qui saute le pas de la gamification littéraire. L’heureuse détentrice des droits de la saga After lance sa propre plateforme d’écriture participative. Fyctia fonctionne selon un modèle de concours. Plusieurs écrivains entrent en compétition en publiant un premier chapitre entre 1 000 et 5 000 caractères. Seuls ceux qui ont assez de likes restent dans la course. Que le meilleur gagne? Le plus populaire au sein du réseau, en tout cas… La maison d édition se félicite d’avoir déjà atteint le cap des 2 000 téléchargements pour son application mobile: « D’une activité solitaire, l’écriture devient une activité sociale et de partage« .
Et vous, l’écriture participative, vous en pensez quoi? Top ou flop?