Ecrire pour le web : savoir ou pouvoir ?
Étiquettes : principes rédactionnels
Il y a quelques mois, Michaël se fendait d’un article intéressant sur l’écriture Web, intitulé « Savez-vous rédiger pour le Web » (lien indisponible). C’était un de ces articles « poupées russes », comme j’aime à les appeler. Vous voyez : un de ces billets qui renvoient vers un autre billet, qui renvoie vers un autre billet. Celui de Mike renvoyait vers un article de Frédéric Rauss encore plus substanciellement titré « La rédaction Web« .
Voilà un article qui vaut la peine d’être lu, surtout si on commence à se familiariser avec l’écriture pour le Web. Plus exhaustif et varié que les abstracts que l’on trouve parfois, il apporte donc quelque conseil et bonne pratique. Néanmoins, je le trouve parfois trop théorique, notamment lorsque Frédéric Rauss évoque la méthode rhétorique pour écrire son contenu. Je cite:
« Vous pouvez également utiliser une méthode empruntée à la rhétorique latine, qu’on trouve chez des auteurs comme Cicéron ou Tertullien. On décompose la rédaction en trois temps :
* Inventio : c’est ce qu’on a ensuite appelé brainstorming. On couche sur le papier toutes les idées qui nous passent par la tête sur un sujet donné, sans se censurer.
* Dispositio : ensuite, on met en ordre ces idées, on les assemble. C’est ce qu’on appelle le plan. Le plan ébauche déjà certains titres.
* Elocutio : puis, seulement à la fin, on se met à rédiger. »
Je rencontre rarement ce processus dans le travail d’élaboration de contenu auprès des clients, qui disposent déjà d’un matériau, d’une communication et, surtout, d’un message à faire passer. Mais je m’égare… Ce qui me fait vous parler de ce billet de Mike, c’est avant tout qu’il l’a intitulé comme cette rengaine de mon enfance « Savez-vous planter des choux… à la mode, à la mode… ».
En bonne Belge, je me suis demandé s’il ne fallait pas davantage dire « Pouvez-vous rédiger pour le Web »? Je trouve la question d’autant plus pertinente que l’écriture Web cible souvent des gens de plume venus d’autres horizons : copywriters, traducteurs-rédacteurs, journalistes, spécialistes de la communication, etc. Voilà, c’est tout : je voulais juste partager cette question avec vous, une fois*
* Le « une fois » est un clin d’oeil à Jean-Marc qui a amusé de cette gâterie belge un lecteur dans un de ses commentaires sur le blog de votre dévouée.
Commentaires
Ayant travaillé pour le format papier, le faisant encore de temps en temps à mes dépends.. je suis un fan auto-proclamé des possibilités qu’offre le web en matière de liens, de compléments d’infos et de recherches annexes.. et donc un grand amateur de ces articles “poupées russes”. J’avoue, du coup, prendre ce terme comme un compliment, est-ce le cas ?!
@MiKE : Cher Mike, n’est-ce pas d’ailleurs un des principes mêmes du Web – les hyperliens. Il n’y avait donc aucune critique de ma part, sois-en sûr… A mon tour de te poser une question : que veux-tu dire par « à mes dépends » ?