E-reputation, un peu de philo
Étiquettes : comportements, crédibilité, Web 2.0
En dehors d’une mauvaise connaissance des différentes techniques pour l’amélioration de votre e-reputation, quels risques prenez vous en vous dévoilant en ligne?
Quand l’émotion est présente (affaires de moeurs, scandale people, …), il y a une réserve à garder, connecté, vous n’êtes plus tout seul. A l’image de cette fan de Johnny Halliday qui appelait au meurtre de son chirurgien, il y a assez d’exemples qui peuvent vous envoyer devant la justice. La presse les répercute pratiquement chaque jour.
Ce que vous pensez écrire à vos ami(e)s peut connaître des répercutions inattendues, vous ne savez pas toujours qui est en ligne et qui risque de réagir.
Les différentes organisations gouvernementales peuvent-elles vous suivre à la trace?
L’actualité rattrape parfois le blogueur et en rédigant cet article, le scandale PRISM frappe le monde. En résumé, chaque réseau a des conditions d’utilisation que vous lisez à peine et acceptez en vous disant que vous ne risquez pas grand chose. La réalité est toute autre.
Une fois que vous êtes en ligne sur votre nom propre, vous devez éviter (comme en voiture) de défier la loi et d’attirer l’attention par des opinions trop tranchées.
Oui, il existe des analystes qui pourraient rechercher, dans certaines circonstances, ce que vous publiez, ce qui pourrait constituer une menace pour le reste de la population. Un usage standard d’internet ne devrait pas constituer un problème.
Non, vous ne risquez pas un séjour offert à Guantanamo. Vous risquez plus de la part de vos employeurs, de certaines personnes qui pourraient salir votre image ou se rapprocher de vous pour vous arnaquer.
C’est, en gros, le seul enjeu de l’e-reputation: ne donner qu’une image positive, sociale, en rapport avec son temps sans déborder dans les revers « borderline » d’une activité publique sur internet.
Et qu’en est-il de vos opinions et positions politiques?
Facebook permet de choisir votre camp, la plupart des autres réseaux ne s’y intéresse pas. Même en admettant que vous ne soyez pas intéressé, vous avez peut-être choisis de liker une page qui vous ressemble ainsi sous couvert de réflexions anodines les partis les plus extrêmes, les idéologues bloggeurs du dimanche peuvent vous connecter à un réseau d’amitiés qui pourraient un jour vous nuire.
A noter, qu’un autre scandale entache l’administration Obama: NARVAL qui s’est intéressé de très près aux intérêts des américains avant sa ré-élection.
Comment faire pour identifier tout cela?
L’expert envisage la réserve et l’inaction face à l’émotion que peut causer une actualité sensible. Passez les avis de recherche, participez modérément aux articles de presse qui révèlent des scandales (vous savez, les sites de presse où vous pouvez réagir en liant votre compte Facebook), inutile de vous lancer dans la diffamation, il se peut que vos écrits traversent le web à l’image, ici en Belgique, de ce papa qui se filmait avec ses enfants en train d’insulter Michèle Martin lors de sa libération. Bref, pour vivre heureux, vivons “cachés”.
Commentaires
Vivre caché quand on est Freelance, pas si simple ! D’autant plus que les réseaux sociaux sont de plus en plus demandeur d’afficher le « vrai nom / prénom » et Google met en avant l’auteur comme personne physique avec photo.
Mais vous avez raison d’insister sur le fait qu’il faut faire attention à ce que l’on dit, ce que l’on fait sur les réseaux sociaux.
La visibilité et son paramétrage, c’est le conseil n°1, je pense qu’ensuite, il faut travailler la trouvabilité sur les moteurs de recherche. Pour les indépendants, comme pour les entrepreneurs, j’encourage aussi la visibilité sur les réseaux, surtout pour la promotion de la compétence entrepreneuriale. Si un patron diffuse régulièrement des nouvelles de son secteur, cela veut dire qu’il est conscient de l’évolution de sa branche. Ca rassure. 🙂
L’opération reste possible sur les scandales, il faut simplement prendre le temps de ne pas réagir à chaud pour ne pas s’emballer, rester correct et un peu flou en choisissant ses mots avec soin pour éviter une prise de position trop marquée ou agressive, être un peu « classe » si on veut.