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Merci à Aimzon qui m’a inspiré ce billet… Vous verrez au bas de cet article comment. Oui au bas de cet article. Sinon, vous allez tout de suite cliquer sur le lien du blog d’Aimzon, et comme elle écrit bien, et qu’on a envie de butiner entre ses billets comme une abeille gourmande de pollen, vous ne reviendrez plus chez moi. Z’avez qu’à prendre l’ascenseur si vous voulez vous rendre directement sur la case à Aimzon.

Notons, au passage que c’est aussi une règle de l’écriture web, tiens : ne pas flanquer ses liens d’entrée de jeu. Imaginez un peu que la deuxième porte que vous ouvrez après l’entrée principale de la banque, avant les guichets donc, soit une boutique Chanel, ou une librairie spécialisée, ou un snack italien, ou un musée Picasso, ou …bref, vous avez compris… ?

Simple ou… plain in English

Une des règles d’or de l’écriture pour le web consiste à utiliser un langage simple. Pourquoi ? Voici, au moins trois raisons:

  1. votre utilisateur balaie le contenu de vos pages.
  2. Il veut pouvoir cerner rapidement et aisément l’info qui lui convient.
  3. Il veut sentir que vous vous mettez à sa place.

En anglais, on parle de plain language lorsqu’on veut évoquer un langage simple. J’en profite pour vous signaler que cet article figure en anglais au bas de cette page. C’est nouveau, oui, ça vient de sortir. Voir mon billet précédent.

Qu’entend-on par langage simple ?

C’est une communication que votre public peut comprendre à la première lecture. Mais attention : un langage simple pour un utilisateur ne l’est pas nécessairement pour d’autres. Votre contenu est considéré comme rédigé dans un langage simple dès votre public peut:

  • trouver ce qu’il recherche;
  • comprendre ce qu’il a trouvé;
  • et utiliser ce qu’il a trouvé pour satisfaire à son besoin.

L’utilisateur (n’oubliez pas que nous sommes tous des utilisateurs) ne veut pas perdre son temps à « traduire » du contenu Web difficile et dense. En d’autres mots, lorsque vous utilisez une communication simple, vous épargnez le temps et l’argent de votre utilisateur. C’est une forme de service à la clientèle, qui réduit l’écart entre vous et votre public.

Les avantages du langage simple

Utiliser un langage simple veut dire que vos utilisateurs:

  • comprennent rapidement votre contenu
  • vous téléphoneront moins pour recevoir de plus amples explications
  • feront moins d’erreurs lorsqu’ils rempliront les formulaires
  • rempliront plus aisément et plus vite les exigences que vous demandez.

Au contraire, si vos visiteurs ne comprennent pas votre contenu, il y a beaucoup de chance que vous deviez:

  • prendre le téléphone plus souvent,
  • écrire des lettres ou des mails d’explications,
  • envoyer une brochure ou un catalogue,
  • etc.

Comment écrire simplement?
Très brièvement, écrire simplement consiste, entre autres, à:

  • organiser logiquement votre contenu en pensant à votre utilisateur;
  • opter pour un mode d’interaction orienté client, c’est-à-dire le « vous »;
  • écrire à la voix active;
  • faire des phrases courtes;
  • utiliser un vocabulaire courant.

Mais il n’existe pas une seule technique éprouvée pour écrire en langage simple. C’est davantage les résultats – des tests utilisateurs, par exemple, ou le feed-back de vos collaborateurs, clients et prospects- qui déterminent si votre communication est simple: simple à lire, à comprendre et à exploiter.

Pour conclure, nous dirons que pratiquer le langage simple, c’est être conscient du coût total énorme d’une communication pauvre. Et si le procédé n’est pas simple, il est en revanche payant. Nous le verrons prochainement.

Nos sources :

  • Ergologique
  • Plain language, le site gouvernemental des Etats-Unis pour l’application du plain language dans les institutions
  • Le blog d’Aimzon donc. Soit dit en passant, on constatera dans ce billet qu’Aimzon parvient à défier toutes les règles de l’écriture web mais qu’on lit son article jusqu’au bout… Effet blog ? Bonne plume ? Ou les deux ? A moins que ce ne soit parce qu’elle utilise un langage simple… Quoique. Jugez plutôt en lisant ce passage de son billet:

« Evitez les mots inutiles, évincez les termes techniques, éliminez le jargon, les régionalismes, les clichés ». Toutes ces règles, vous les avez , c’est la première méthode, celle qui dit oui, affirme et interdit. La seconde, elle dirait avec un peu plus d’ironie : « souquons ! » Et oui, « souquer », un régionalisme, un jargon, un cliché, qui signifie : « busions !!! » ou encore « pinsons ! » Quelle poésie, pinsons pour pensons, busions pour pensons, souquons pour pensons… Quand je pense qu’on a trois mots en ch’ti pour dire « penser » ! Quin je souque qu’on avio tros mots en ch’ti pour busier… »


Commentaires

  1. aimzon dit :

    Je suis flattée…
    Les réflexions sur l’écriture pour le web sont passionnantes, à ceci près que lorsqu’on établit des règles, soit on invite à la créativité (ces fameuses « contraintes » qui sont source d’inspiration pour les artistes -la règle des trois unités par exemple, l’oulipo, la littérature du soupçon…), soit on « formate »… c’est un peu le problème du web parfois. Pour exemple : la question du référencement par mots clefs nous pousse à « cadrer » nos textes afin que le maximum d’internautes puissent y avoir accès. Du coup, du côté des internautes, focalisation sur quelques sites qui connaissent la technique du référencement et sont facilement accessibles, mais dont le contenu n’est pas toujours très stylisé et approfondi ; et du côté des écrits, une restriction du vocabulaire, et la difficulté d’accéder à des textes plus littéraires, argotiques, stylisés… qui sortent de ce cadrage.
    Voilà une raison de prendre le temps de butiner, et ne pas se contenter des premières réponses sous google.
    A bientôt chère abeille !

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